Rencontre avec Ulla Von Brandenburg, Tony Jouanneau et Taketoshi Akasaka – 06.12.2025
06 Déc. 2025
15h00
Événément

© Tony Jouanneau
Le samedi 06 décembre, sur une invitation de Tony Jouanneau, le JAD accueille l’artisan Taketoshi Akasaka et l’artiste Ulla Von Brandenburg pour un après-midi d’échanges et de démonstrations autour du savoir-faire katazome (teinture au pochoir), prenant pour point de départ leur rencontre et collaboration à la Villa Kujoyama (Kyoto, Japon).
Taketoshi Akasaka est maître artisan au Japon, il pratique le katazome depuis une vingtaine d’année ; une technique de teinture dans laquelle on utilise un pochoir, découpé à la main dans du papier washi, pour créer des motifs en réserve sur des tissus teints à la brosse.
Ennoblisseur textile et designer installé au JAD, Tony Jouanneau a fondé l’Atelier Sumbiosis, un laboratoire textile où il mène une recherche entre science et savoir-faire textile. Il rencontre Taketoshi Akasaka en 2023 à la Villa Kujoyama lors de son projet de résidence autour des colorants d’oursins.
Ulla Von Brandenburg est artiste plasticienne, elle a séjourné à la Villa Kujoyama dans le cadre d’une résidence de production ayant pour sujets les formes et vies intimes des objets qui habitent les environnements kyotoïtes par la captation des ombres qu’ils produisent, projettent et créent comme prolongation de leur être. Elle y entreprend avec Taketoshi Akasaka une série de kakémonos à découvrir ce samedi 06 décembre prochain.
Au programme
- 15h – Rencontre avec Taketoshi Akasaka, Ulla Von Brandenburg et Tony Jouanneau, dialogues autour de la résidence à la Villa Kujoyama (traduction Kaoru Urata)
- 16h45 – Démonstration de katazome par Taketoshi Akasaka et Tony Jouanneau
- 15h-18h : Activité jeune public – libre et gratuit dans la limite des places disponibles
Cet événement prend place à l’occasion de la visite à Paris de quatre artisans japonais, collaborateurs de la Villa Kujoyama, grâce au soutien de la Fondation Bettencourt Schueller. La Villa Kujoyama est un établissement artistique du réseau de coopération culturelle du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Relevant de l’Institut français du Japon, elle agit en coordination avec l’Institut français et bénéficie du soutien de la Fondation Bettencourt Schueller, qui en est le mécène principal.

15h00 – Dialogues autour de la résidence à la Villa Kujoyama

© Ulla von Brandenburg

© Taketoshi Akasaka
Cette rencontre propose de revenir sur la résidence de l’ennoblisseur textile et designer Tony Jouanneau et de l’artiste plasticienne Ulla von Brandenburg à la Villa Kujoyama et leur rencontre avec Taketoshi Akasaka, maître artisan japonais. Lors de ces échanges, ils reviendront sur la technique du katazome.
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Traduction japonais/français par Kaoru Urata
Durée environ 1h30
Les intervenants

© Tony Jouanneau
Taketoshi Akasaka
Né en 1981 à Kobe (Japon), Taketoshi Akasaka est un maître artisan spécialisé dans le katazome, technique traditionnelle japonaise de teinture par réserve. Diplômé de l’Université d’Otemae en arts appliqués et artisanat, il perfectionne ensuite sa maîtrise au sein du programme de spécialisation de la même université.
Après plus de dix ans comme artisan-teinturier au sein de l’atelier Kuriyama Kōbō à Kyoto, il fonde en 2018 son propre atelier à Keihoku, où il développe une pratique mêlant création de kimonos, œuvres originales, performances et transmission.
Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions majeures au Japon, notamment à la préfecture de Hyōgo, à l’Exposition de Takarazuka, à la Kansai Art Exhibition et à la Kyōten. Il reçoit en 2008 le prix d’encouragement de la 52e Exposition de Takarazuka. Né en 1981 à Kobe (Japon), Taketoshi Akasaka est un maître artisan spécialisé dans le katazome, technique traditionnelle japonaise de teinture par réserve. Diplômé de l’Université d’Otemae en arts appliqués et artisanat, il perfectionne ensuite sa maîtrise au sein du programme de spécialisation de la même université.
Après plus de dix ans comme artisan-teinturier au sein de l’atelier Kuriyama Kōbō à Kyoto, il fonde en 2018 son propre atelier à Keihoku, où il développe une pratique mêlant création de kimonos, œuvres originales, performances et transmission.
Son travail a été présenté dans de nombreuses expositions majeures au Japon, notamment à la préfecture de Hyōgo, à l’Exposition de Takarazuka, à la Kansai Art Exhibition et à la Kyōten. Il reçoit en 2008 le prix d’encouragement de la 52e Exposition de Takarazuka.
Ouvert sur l’international, Akasaka multiplie depuis 2015 les projets collaboratifs et les démonstrations en Europe. En 2025, une œuvre réalisée avec le créateur français Tony Jouanneau est sélectionnée pour l’Exposition universelle d’Osaka.

© Tony Jouanneau
Tony Jouanneau
Tony Jouanneau est designer, artisan et chercheur. Formé au design produit à l’ESAD d’Orléans, il apprend le métier d’ennoblisseur pendant sept ans au sein du studio textile Tzuri Gueta avant d’orienter sa pratique vers l’éco-conception et le biodesign, suite à un parcours à l’ENSCI-Les Ateliers.
Depuis 2017, il fonde l’ATELIER SUMBIOSIS, un laboratoire d’ennoblissement où se rencontrent la science et les savoir-faire textiles. Ses recherches incluent des procédés de teinture avec des micro-algues, des motifs créés par des insectes ou encore de l’impression bactérienne sur tissus. Il s’inspire du principe vertueux de la symbiose pour imaginer une collaboration innovante entre le vivant et les matériaux souples.
Lauréat de la Villa Kujoyama en 2023, il mène une recherche sur les colorants issus des oursins, en partenariat avec la Sorbonne, ce qui l’amène au Japon, où il établit des partenariats avec des maîtres artisans textile.
Parallèlement, il intervient dans l’enseignement supérieur, abordant les nouvelles postures de recherche en design sur les enjeux de création avec le vivant, notamment à l’ENSCI-Les Ateliers, l’ENSAD Paris et l’IFM.
Sélectionné par la Fondation d’entreprise Hermès en 2019, il intègre le programme « l’Académie des Savoir-Faire Textile », puis entre en résidence au BDMMA Paris pour développer des œuvres ornementales aux couleurs naturelles en collaboration avec des artisans d’art et des designers. Ces pièces, conjuguant des techniques de haute facture transposées à l’échelle de l’objet et de l’espace, séduisent le monde du luxe. Depuis trois ans, Tony Jouanneau collabore notamment avec la Maison Dior pour la création d’œuvres grands formats destinées à diverses boutiques à travers le monde.
Parmi ses distinctions, il a récemment reçu le Grand Prix de la Création de la Ville de Paris, une reconnaissance importante de son engagement novateur dans l’artisanat et la création durable.

© Ulla von Brandenburg
Ulla von Brandenburg
Ulla von Brandenburg est une artiste allemande née en 1974 à Karlsruhe et installée à Paris depuis 2005. Après une formation en scénographie à Karlsruhe et une brève incursion dans le milieu théâtral, elle se forme à la Hochschule für Bildende Künste à Hambourg. Son œuvre se caractérise par la diversité́ des supports et des mediums (installations, films, aquarelles, peintures murales, collages, performances…) qui se répondent les uns aux autres et qu’elle met en scène en fonction des espaces d’exposition. Maitrisant parfaitement les codes de la scénographie, nourrie de littérature, d’histoire des arts et d’architecture mais aussi de psychanalyse, de spiritisme et de magie, elle emprunte aussi bien aux rituels ésotériques et aux cérémonies populaires qu’aux mécanismes et aux codes du théâtre pour explorer la construction de nos structures sociales. Masques, costumes, décors et accessoires relevant de différentes traditions populaires lui permettent ainsi de transgresser symboliquement les normes et les hiérarchies en mêlant subtilement la réalité́ et les apparences dans des mises en scènes théâtrales.
Reconnu internationalement, son travail fait l’objet de nombreuses expositions personnelles comme prochainement au Wilhelm Hack museum, Ludwigshafen am Rhein (nov. 2025), ou tout récemment à Lille pour le Lille3000 à l’invitation du Frac Picardie, à la Staatsgalerie Stuttgart (2022), au Georg Kolbe Museum Berlin (2021), au Palais de Tokyo, Paris (2020-2021), au MRAC à Sérignan (2019), à la Whitechapel Gallery à Londres (2018), au Musée Jenisch Vevey en Suisse (2018), au Kunstmuseum de Bonn (2018), au Perez Art Museum de Miami (2016) ou encore au Contemporary Art Museum de Saint Louis (2016).
Lauréate de la Villa Kujoyama en 2024, ses œuvres font partie de collections prestigieuses comme celle de la Tate Modern à Londres, du Mamco à Genève, du Centre Pompidou et le Musée d’art moderne à Paris, GAM, Turin ou du Mudam à Luxembourg. Son travail est représenté́ par la galerie Art : Concept à Paris, la galerie Pilar Corrias à Londres, la Produzentengalerie à Hambourg et la galerie Meyer Riegger Berlin/Karlsruhe.
A propos de la Villa Kujoyama
Construite en 1992 par l’architecte Kunio Kato sur la montagne d’Higashiyama à Kyoto, la Villa Kujoyama est la première résidence artistique française de recherche pluridisciplinaire implantée en Asie ; elle a pour vocation de renforcer le dialogue interculturel entre la France et le Japon.
Les lauréates et lauréats de la Villa Kujoyama sont appelés à nouer des relations de travail avec les milieux professionnels, universitaires, artistiques et culturels de Kyoto, de la région du Kansai et de l’ensemble de l’archipel. Chaque année la Villa Kujoyama accueille environ quinze lauréats et lauréates pour des résidences de recherche, d’une durée comprise entre quatre et six mois.
La Villa Kujoyama est un établissement artistique du réseau de coopération culturelle du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Relevant de l’Institut français du Japon, elle agit en coordination avec l’Institut français et bénéficie du soutien de la Fondation Bettencourt Schueller, qui en est le mécène principal.
16h45 – Démonstration de katazome par Taketoshi Akasaka et Tony Jouanneau

© Tony Jouanneau


Le katazome est une méthode japonaise ancestrale de teinture utilisant des pochoirs pour créer des motifs en réserve. Les pochoirs sont découpés manuellement dans du papier washi à l’aide d’une lame fine, en suivant avec précision les traits du dessin préparatoire. Il s’agit d’un procédé particulièrement minutieux, proche d’une peinture traditionnelle appliquée au textile.
Apparu dès la période Heian (794-1185), le katazome connaît un véritable essor sous l’ère Edo (1603-1868). Cette pratique porte une grande part de l’esthétique japonaise : goût pour la régularité, sobriété des formes et dialogue entre le plein et le vide.
La technique continue d’être utilisée aujourd’hui, mêlant savoir-faire hérité et approches contemporaines pour maintenir cet art dans la durée. Une démonstration réalisée à quatre mains vous permettra d’en explorer les principes et les gestes, de découvrir ce savoir-faire et l’univers des deux créateurs.
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Rendez-vous à 16h45 – Durée : 30 minutes
Gratuit, dans la limite des places disponibles
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