Au JAD, l’émulation collective comme moteur

Depuis son ouverture, le JAD s’est construit comme un espace de rencontres, où la création n’est jamais isolée, mais toujours nourrie par d’autres regards, d’autres pratiques, d’autres disciplines. C’est ce travail – souvent discret – qui fait la spécificité du lieu : un écosystème d’échanges, de découvertes et de croisements, patiemment tissé au fil du temps, qui irrigue les projets, encourage l’expérimentation, suscite l’audace.

Découvrir d’autres horizons, ensemble

Tout au long de l’année, l’équipe du JAD organise des rencontres professionnelles et des voyages apprenants, ouverts aux artisans d’art et designers du lieu. L’objectif : sortir de l’atelier, ouvrir des fenêtres sur d’autres univers créatifs, confronter les pratiques, les techniques, les esthétiques.

À l’automne, c’est à Chaumont-sur-Loire, que les occupants ont découvert les installations paysagères du domaine, les œuvres de Grégoire Scalabre ou encore de Sheila Hicks. Puis, ils ont pu visiter, dans la ville de Tours voisine, l’Atelier d’Offard, fabricant de papiers peints à la planche où ils se sont initiés à des gestes rares et ont exploré les surprenantes créations en carton-pierre.

Ils ont également poussé les portes des prestigieux ateliers de moulage et de chalcographie de la RMN – Grand Palais où travaillent le binôme Maître d’Art-Élève formé par Bertrand Dupré et Lucile Vanstaevel, imprimeurs taille-douciers. Une visite de la Villa Savoye de Poissy leur a également été proposée, leur permettant de découvrir l’exposition Natures intérieures, racontée par sa commissaire Céline Saraiva, conservatrice responsable de la collection design et arts décoratifs du CNAP. Enfin, ce sont des rencontres professionnelles qui ont été rendues possibles, tout au long de l’année comme lors de la biennale du verre de Colombes ou encore dans le cadre de la visite du showroom de Marianne Guély, etc. 

À chaque fois, ces déplacements sont bien plus que des parenthèses : ce sont des respirations fécondes, qui (re)connectent les créateurs à d’autres manières de penser, de faire et de transmettre.

Villa Savoye © Le JAD

Ateliers RMN © Le JAD

Studio Marianne Guely © Le JAD

Mettre en commun les ressources 

Cette logique d’émulation se prolonge naturellement au sein du JAD lui-même, qui se conçoit comme un lieu de ressources et d’accompagnement. Ainsi, des temps de rencontres et d’échanges sont régulièrement organisés pour répondre aux besoins concrets des créateurs, partager des ressources et favoriser l’entraide.

Les équipes de l’ADAGP, d’Arts en Résidence, de l’Institut Français ou encore du CNAP sont ainsi venues à la rencontre des occupants pour échanger sur les droits d’auteur, les résidences à l’international ou les modalités de soutien à la création. 

Faire circuler les savoirs 

Enfin, c’est également cette philosophie du dialogue et de la fertilisation croisée qui guide le travail de l’équipe chargée de faire vivre le JAD. Elle aussi s’attache à aller à la rencontre d’autres lieux qui, en France comme à l’international, partagent les mêmes valeurs d’ouverture et d’expérimentation.

Visite du Campus Mana, de la Fondation Martell, échanges avec l’Espace de l’Art Concret autour de l’exposition des designers du JAD en dialogue avec la collection Albers-Honegger, mission en Slovénie au Centre ROG : ces initiatives esquissent les contours d’un réseau vivant, où les pratiques se frottent et s’enrichissent mutuellement.

Campus Mana © Le JAD

Atelier d’Offard à Tous © Le JAD

Espace de l’Art Concret © Le JAD